Dans un marais, une grenouille était paisiblement assise sur son
nénuphar.
Tout à coup, trois guêpes surgirent d’un tronc d’arbre. Les guêpes commencèrent à narguer la grenouille. Celle-ci s’énerva. Elle commença à sauter de nénuphar en nénuphar à la poursuite des guêpes mais celles-ci se réfugièrent toutes dans des troncs différents. La première dans un
bouleau, la deuxième dans un noisetier et la troisième dans un gros hêtre.
La grenouille arriva tout près du bouleau et croassa : « Je t’aurai, Gertrude, je vais appeler mon ami le bûcheron ! »
Cinq minutes plus tard, ils arrivèrent. Le bûcheron coupa l’arbre en un coup de hache mais la guêpe
s’enfuit chez son amie. Cette fois-ci, la grenouille arriva, encore plus en colère que la première fois et croassa : « Bande de
petites guêpes cramoisies. Je vais appeler mon ami avec sa tronçonneuse ! Il est encore plus fort ! » Peu après, le bûcheron arriva et , en deux coups de tronçonneuse,
l’arbre tomba. Les deux guêpes allèrent vite se réfugier chez leur dernière amie. Celle-ci vivait dans un gros hêtre.
Tout le village de bûcherons arriva avec la grenouille : « Je vais vous avoir cette fois-ci, bande d’asticots pourris ! »
Mais les guêpes préparaient un plan dans leur arbre. Une d’entre elles dit : « Allons à leur rencontre et
piquons-les ! »
- Tais-toi, nous allons les attendre ici et ….
- Taisez-vous, nous allons les attendre ici, le dard à la porte et nous les piquerons dès qu’ils arriveront.
Après avoir grimpé à l’arbre, la grenouille surgit à la porte
pendant que ses amis l’attendaient en bas. Malheureusement elle se fit piquer par les guêpes et tomba sur le chapeau d’un bûcheron.
De rage, elle gigotait dans tous les sens. Les guêpes crièrent toutes en chœur : « Ta dè wès è cou ! *»
* Tu as des guêpes dans le pet ! Expression wallonne qui veut dire qu’on a la bougeotte.